Sourire… un acte de communication clé?

Pourquoi parler du sourire aujourd’hui ? J’aimerais restituer, en guise d’introduction, le contexte qui m’a inspiré ce nouveau post.

Je rentre tout juste d’un court séjour au Vietnam et au Cambodge. Deux beaux pays. Deux peuples plutôt généreux en matière de sourire. Mais compte tenu de l’actualité que tout le monde connait, pour beaucoup d’entre-eux, ce sourire était caché par un masque chirurgical censé protéger du Coronavirus. Relativement peu de cas identifiés dans ces pays mais la proximité géographique de la Chine semble les inquiéter. Pour la plupart d’entre-eux la raison du port d’un masque ne tient pas aux probabilités de risques, assez limitées, mais plutôt à la difficulté pour se soigner en cas de maladie. Ce ne sont ni les médecins, ni les hôpitaux qui manquent. Ce sont les moyens financiers de bon nombre d’habitants pour y accéder.

 

Un sourire masqué

En voyant tous ces visages masqués, y compris de temps en temps le mien dans les lieux où la promiscuité pouvait laisser craindre une contagion potentielle (l’aéroport, notamment) je me suis posé pas mal de questions. Il arrivait que des personnes ne portant pas de masques me sourient. Je ne manquai pas de leur répondre, mais très vite, je me demandai si ma réponse -mon propre sourire- était perceptible ou non.

Le sourire de l’autre est, en communication, un véritable message. Il peut être porteur de bienveillance, de complicité, d’ouverture… Le sourire accueille valide, crée du lien, conclut aussi parfois la relation.

On l’oublie trop souvent en entreprise. Non pas que les sourires y soient forcément absents, mais ils résultent trop souvent d’une sensation d’embarras plutôt que de bien-être. L’exemple le plus frappant s’observe lors des prises de parole en public. Dans ces circonstances, les orateurs, préoccupés par leur propre stress face au regard porté sur eux ou aux enjeux de la situation ont tendance à « oublier » de sourire. Le stress a, on le sait, notamment pour effet de tétaniser les muscles du visage et à afficher sur ce dernier un masque plus ou moins rigide.

Cela donne à ces orateurs un faciès plus dur et plus sévère qu’à l’accoutumée.

Alors que le sourire leur permettrait d’établir un premier contact -leur sourire appelant celui de leur auditoire- ils estiment, à tort, qu’il leur faut avant tout se concentrer sur le contenu de leurs messages.

Or, pour qu’un message passe, il est indispensable de créer les meilleures conditions pour l’auditoire. On n’écoute pas de la même façon si on est bien ou mal assis ! On n’a pas la même capacité d’écoute vis-à-vis d’un orateur qui parle suffisamment fort ou non. Un orateur qui nous sourit nous met aussi dans une meilleure disposition. Si son sourire est sincère et généreux. Il nous dit (sans besoin de le formuler verbalement) « je vais bien, je suis content d’être avec vous, j’ai envie de partager quelque chose avec vous… ».

Répondre à un sourire par un sourire est une sorte de réflexe. Le sourire, comme le bâillement, est communicatif. C’est un acte de partage émotionnel.

Pour preuve, une personne qui nous sourit avec sincérité nous met à l’aise, alors qu’une personne qui sourit de façon artificielle aura tendance à nous agacer, voire nous éloigner. Nous avons tous croisé des sourires commerciaux, des sourires carnassiers qui instinctivement provoquent en nous un rejet.

 

Faut-il se forcer à sourire ?

Et néanmoins même un sourire un peu forcé est parfois salutaire, du moins pour son auteur. Il n’est plus à prouver que le sourire (naturel ou non) génère d’une part des manifestations sur l’organisme, donc physiologiques mais également sur le mental, donc psychologiques. Il y a quelques années, deux universitaires américaines, Tara Kraft et Sarah Pressman réalisent une expérience très probante. Elles demandent à des étudiants de plonger les doigts dans de l’eau glacée. Elles demandent, en catimini, à certains d’entre-eux de sourire en le faisait. Au moment où ces derniers vont obéir à la consigne, d’autres à qui on a juste demandé de plonger les mains dans l’eau vont, eux, sourire spontanément. Enfin, d’autres individus se crispent et n’ont guère envie de sourire. Ils plongent leurs mains dans l’eau glacée en grimaçant. Résultat ? Le rythme cardiaque s’accélère principalement chez ces derniers, ceux qui se crispent. Ceux qui ont souri sur commande ont un rythme cardiaque moins rapide alors que ceux qui ont souri naturellement, sont ceux qui ont conservé le rythme cardiaque le plus lent. Autrement dit, un sourire naturel ou sur commande a un impact immédiat sur nos propres tensions. Cette expérience nous renseigne bien sur le pouvoir de notre propre sourire sur notre stress. De quoi nous encourager à sourire davantage ! Bien sûr, c’est aussi en favorisant sa propre détente, en acceptant le regard de l’autre, en ayant une approche positive des situations, qu’on y arrive plus facilement. Depuis longtemps, on parle des bienfaits du rire. Tous les médecins s’accordent à dire que rire régulièrement a un effet très positif sur la santé. Rire libère des endorphines qui agissent sur nous comme de véritables anxiolytiques ou anti-dépresseur. Un acte à la portée de tous qui permettrait, au-delà de la gestion du stress, de se prémunir contre beaucoup de maladies de notre temps.

 

Deux bonnes raisons de sourire donc, pour faciliter le lien social et pour son propre bien-être.

 

Quand j’y repense, je me dis que parfois, malgré les masques, je me rendais compte qu’on me souriait et parfois, je me posais la question. Probablement parce que les sourires les plus sincères ne font pas travailler que les muscles qui entourent la bouche mais mettent en action l’ensemble du visage. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Le très célèbre clinicien du XIXème siècle, Duchenne de Boulogne, un des fondateurs de la neurologie, s’était intéressé aux muscles qui constituaient les expressions du visage et avait, de ses observations, conclut qu’un vrai sourire, un sourire sincère, entraine un plissement des yeux, le fameux « sourire Duchenne ». Et effectivement au dessus des masques aseptisés, je voyais parfois les yeux pétiller ainsi que des petites rides se former et je sentais bien qu’on me souriait.

Bien avant les autres, Duchenne avait compris les effets positifs du sourire.

Aujourd’hui, certains médecins estiment qu’il serait salutaire de sourire au minimum 15 minutes par jour.

 

Est-ce que sourire s’apprend ?

Il faudra attendre aux alentours de la cinquième semaine pour voir le premier vrai sourire d’un bébé. Ce sourire répond à celui qu’on lui adresse. C’est déjà un acte de communication.

Il est assez troublant de constater à quel point le sourire au même titre que le regard ne vieillissent pas. J’entends par là que, malgré l’emprise du temps sur notre visage, ces deux parties très expressives restituent fidèlement la singularité de notre expression.

 

Il m’arrive souvent, tant au cours des séances de coaching que des formations d’encourager les personnes à sourire. Car souvent, elles n’ont pas plus conscience des moments où elles sourient que de ceux où elles ne sourient pas. Et comment faire évoluer un comportement dont on n’a pas conscience ?

 

Et vous, sauriez-vous dire combien de fois par jour vous souriez ?

 

 

 

 

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