Se présenter en public. Pourquoi est-ce difficile?

Combien de fois se présente-t-on dans la sphère professionnelle ? Combien de fois, répétons-nous notre prénom, notre nom, qui nous sommes ? Tellement de fois. On devrait donc être rompu à l’exercice !

 

Ce devrait être une simple formalité, un reflexe ! On connaît tout ça par cœur, non ?

Et pourtant, dans les faits, qui n’a pas senti son cœur s’accélérer un peu lorsque le tour de table en cours va inexorablement s’arrêter sur vous et qu’il vous faudra fatalement vous présenter ?

 

Se présenter, l’entretien de recrutement

Lorsqu’on y pense, c’est incroyable le nombre de situations professionnelles dans lesquelles on se présente. Ça commence bien sûr au moment du recrutement avec le premier contact dans l’entreprise.  DRH, RRH, chargé de recrutement, Direction opérationnelle, futur(e) manager… Il faudra parfois renouveler sa présentation devant plusieurs interlocuteurs ; il est bien rare aujourd’hui, surtout pour des postes de cadre, de ne pas démultiplier les entretiens.

 

À chaque fois, on sait pertinemment qu’il faudra faire bonne impression. On sait que les premières minutes, que dis-je, les premières secondes sont cruciales. L’enjeu est donc à son comble.

 

Se présenter, en interne

Et puis, si on a la chance d’être l’heureux élu, on devra qu’on le veuille ou non se prêter encore au ballet des présentations. On devra se présenter à ses collègues, à son équipe voire à sa propre hiérarchie. Là encore, on sait bien qu’il ne va pas falloir « se louper » ! Nous aussi, on se fait vite une idée (juste ou fausse d’ailleurs) à la première rencontre, pourquoi n’en serait-il pas autant pour les autres ?

On sera amené à travailler avec ces personnes, à les côtoyer autant sinon plus que notre propre famille, alors tout le monde a intérêt que ça se passe bien. On est un peu tendu. Content, certes, mais tendu !

Avec le temps, on connaîtra progressivement d’autres collègues, d’autres professionnels, s’il s’agit d’une très grande entreprise, on continuera à se présenter au fur et à mesure !

 

Se présenter, en externe

On rencontrera alors les clients. On se présentera. Les prestataires. On se présentera. On assistera à une formation ? On se présentera ! On participera à un événement d’entreprise ? On se présentera…

Bref, on passe notre vie professionnelle à se présenter !

 

J’en reviens à ma question de départ et au paradoxe que je souligne. Pourquoi est-ce à la fois si habituel et si difficile ?

A priori on sait qui on est, donc ce n’est pas forcément le contenu qui pose problème. Mettre un mot devant l’autre, autrement dit parler, on a appris à le faire depuis bien longtemps, ce n’est pas forcément une difficulté en soi.

Finalement, à y bien réfléchir, il n’y a qu’une chose qui change à chaque fois : le public. Le public et l’enjeu de la situation, le contexte. Ou pour être plus précis l’enjeu qu’on met dans la situation. Bon, je vous l’accorde, ça fait plus d’une chose qui change au final !

 

On se présente à un recruteur ? On sait d’entrée de jeu qu’il y aura dès les premiers instants un jeu de séduction. Pas grand-chose d’amoureux dans ce jeu qui vise simplement à tout faire pour se rendre agréable à l’autre, pour qu’il nous trouve sympathique avant même de nous trouver compétent ! On se présente. Il (elle) nous observe, nous scrute, s’imprègne du moindre de nos gestes, du moindre mot prononcé. Comment être détendu, disponible et donc au final sympathique, alors qu’on a le sentiment, à chaque seconde, à chaque regard, à chaque hésitation de vivre un moment décisif ?

 

Dans toutes ces présentations, quel que soit le contexte, on s’impose de devoir « assurer ». Comme on le dit souvent, on n’a pas deux fois l’occasion de faire une première bonne impression ! On pourrait quand même relativiser un peu… Même si c’est un peu le sentiment que tout le monde partage, on n’est pas constamment en face de juges implacables à chaque fois qu’on décline son identité !

 

Serions-nous moins doués que les chiens ?

Peut-être est-ce la nouveauté qui nous préoccupe. Face à des personnes qu’on ne connaît pas et qui ne nous ont jamais vu, il n’est pas aisé de savoir à l’avance ce qui va se passer. Deux chiens qui se croisent dans la rue, vont s’observer, aboyer ou se rapprocher et se renifler mutuellement pour tenter de savoir à qui ils ont à faire… Nous avons, depuis la Préhistoire, perdu l’habitude de nous renifler, mais néanmoins nous avons conservé une sorte d’instinct de survie, qui nous aide à jauger, observer, ressentir si l’autre nous est favorable ou hostile, si c’est un allier ou non. Et par prudence, par crainte, on a souvent tendance à faire de cet autre un ennemi. Alors on essaie de l’amadouer par un regard, un sourire ou de le dominer, de l’impressionner en utilisant toutes sortes de subterfuges pour paraître à l’aise, voire en situation de force. Manger ? Ou être mangé ?

 

Se présenter, c’est simple en soi, et pourtant…

 

Au fait, comment je m’appelle ?

Je suis frappé, chaque fois que j’anime un séminaire, de constater à quel point les participants ont des difficultés à se présenter. Ils s’arrangent souvent pour que ça dure le moins longtemps possible. Ils sont hésitants, ont tendance à fuir le regard des autres et se retrouvent assez vite à court de contenu. Dans les formations en communication interpersonnelle ou en assertivité pour lesquelles se présenter est un exercice à part entière, c’est encore plus flagrant. Je fais souvent remarquer aux participants (avec bienveillance !) qu’ils marquent des hésitations dès les premières secondes… Je les imite en calquant sur moi-même ces présentations chaotiques : « Heu… je suis… heu… Frédéric LEVY… Je… heu… ».

Je les taquine en leur disant qu’il est plausible d’hésiter si on nous demande à l’improviste de parler d’un sujet qu’on ne connaît absolument pas… Mais comment peut-on marquer une hésitation avant de prononcer son prénom ou son nom ? « Vous ne savez plus comment vous vous appelez ? » En général, cette question provoque quelques sourires sonores dédramatisant ces entrées en matière balbutiantes.

 

C’est fou à quel point le regard des autres peut nous déstabiliser, à quel point il altère notre sérénité, notre sécurité jusqu’à nous faire oublier la personne qu’a priori on connaît le mieux… soi-même !

On ne peut nier que le simple fait de parler de soi peut également être à l’origine de ce trouble.

Parler de soi est vécu comme un acte impliquant, presque impudique.

Depuis longtemps, pour tenter d’y remédier, les formateurs proposent à leurs stagiaires, au démarrage des formations, les fameuses présentations « croisées ». On se présente à son binôme et ce sera au dit binôme de nous présenter au groupe. On observe indiscutablement que les participants sont plus à l’aise lorsqu’ils parlent d’une tierce personne. Ils ont juste peur de ne pas être fidèles à la présentation qui leur a été faite au préalable, mais le regard des autres est moins gênant car l’enjeu est alors « décalé ».

 

Certains croient bon, surtout lorsqu’ils sont amenés à se présenter souvent, de ficeler une petite présentation toute faite qu’il n’y a qu’à dérouler, toujours de la même façon, le moment venu. On les repère vite ces présentations apprises par cœur, déshumanisées qui ont autant de charme et d’authenticité que les récitations d’enfants débitées, la boule au ventre, près du tableau.

Ou alors faut-il avoir un vrai talent de comédien pour donner, à chaque fois, l’illusion qu’on est en train d’improviser ce que l’on dit, et qui pourtant, a été minutieusement élaboré !

 

Alors comment en finir avec cette problématique ? Comment peut-on être soi-même dans des situations artificielles ? Comment recréer à chaque nouvelle rencontre le plaisir de découvrir les autres et de partager avec eux qui on est ?

La réponse n’est probablement pas dans l’émission elle-même de notre message mais dans la relation qu’on établit avec autrui. Si je suis capable de me connecter à l’autre, de ne pas être dans ma bulle mais de créer du lien, alors mes messages, quels qu’ils soient, sortiront facilement. Si au contraire, je subis le moment en question, si je me place dans une situation de cible, de victime et non d’une personne qui a quelque chose à partager, je prends constamment le risque de craindre le regard des autres et d’avoir du mal à aligner deux mots, même si ces mots sont là pour me décrire.

Lors des séances individuelles de coaching en prise de parole, lorsque les participants sont à court de sujet, il m’arrive maintes fois de leur dire, si vous ne savez pas de quoi parler, présentez-vous !

Se présenter c’est partager qui on est, mettre en commun…

Et mettre en commun, n’est-ce pas la première définition de la communication ?

 

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