Reconnaître vos erreurs, dans le cadre professionnel ?
Vous êtes fous. Vous allez vous faire virer !
Beaucoup ont tendance à penser qu’aucun(e) de nous n’a intérêt à reconnaître ses erreurs au travail. On prend en effet des risques immédiats. Le premier d’entre eux étant d’être sanctionné pour ses erreurs. Des sanctions qui peuvent aller de la simple réprimande jusqu’au licenciement pour faute lourde, en passant par l’avertissement.
Nous sommes allègrement passés de la notion d’erreur à celle de faute…
Ne faisons-nous pas une petite confusion ?
Erreur ou faute ?
Une erreur et une faute, est-ce la même chose ? Loin de là. Et pourtant, il arrive fréquemment d’utiliser un terme pour l’autre. La réponse à la question posée dans le titre de cet article réside peut-être dans la distinction de ces deux notions.
S’il faut bien reconnaître que dans un cas comme dans l’autre on s’est trompé, il n’en demeure pas moins qu’erreur et faute sont des mots aux sens bien distincts. La différence tient dans la responsabilité de l’auteur. Commettre une faute, c’est enfreindre une règle, un contrat, ne pas respecter dans un cadre établi, ses devoirs. Il y a donc dans la faute une comparaison entre ce qui est attendu et ce qui est produit par l’individu. Outre cette notion d’incartade faite à un règlement, il y a dans la faute, la conscience de ses actes. D’ailleurs, il nous arrive de l’avouer ! Dans l’expression « c’est de ma faute » « c’est arrivé par ma faute », on ressent bien le poids de la responsabilité. On entend bien derrière ces expressions que cela aurait pu être évité, qu’il y avait peut-être une autre façon de faire et pourtant, on a failli.
La faute, ne le cachons pas, est empreinte d’une dimension morale très prégnante. « Il a fauté » nous renvoie immédiatement à des actes condamnés par la religion.
Pourtant la faute se retrouve dans bien des domaines et notamment dans le cadre de licenciements. Des absences injustifiées ? Indiscipline ou insubordination ? État d’ivresse dans l’entreprise ? Le verdict tombe assez vite. Faute grave. Concurrence déloyale ? Agression, violence ? Ce sera la faute lourde.
Dans ces deux cas, on reprochera au salarié d’avoir agi en ayant conscience qu’il dérogeait aux devoirs que lui incombait le contrat de travail.
On considère donc que ce n’est pas sa compétence qui était en jeu, mais le respect d’un comportement attendu.
Il a sciemment enfreint le règlement et est sanctionné pour cela.
Qu’en est-il s’il s’est trompé malgré lui ? Il a commis des négligences, il a fait des erreurs sans se rendre compte de ce qu’il faisait. On ne devrait pas le qualifier de fautif puisque ses erreurs sont involontaires. Il ne les a pas commises en toute connaissance de cause. C’est par incompétence qu’il en est venu à agir de la sorte. A priori, on pourrait ne pas évaluer de la même façon la gravité de ces actes.
Une simple faute ?
Tout se complique lorsqu’il est question de licenciement pour faute « simple », car il arrive que des erreurs, des négligences répétées puissent aux yeux de l’employeur être les stigmates d’insuffisances professionnelles et que cette incompétence nourrie d’erreur fasse l’objet d’un licenciement pour faute. Autrement dit, trop d’erreurs pourrait être considéré comme une faute, quand bien même, il est nécessaire de le rappeler, ces erreurs ne seraient pas de nature intentionnelle !
Tout cela doit-il nous conduire à trembler à chaque fois que nous nous rendons compte que nous avons fait une erreur dans notre activité professionnelle ? Là encore, il convient de faire la distinction entre erreur et erreur… Si, sans le faire exprès, vous vous êtes trompé et que votre erreur va coûter quelques millions d’euros à l’entreprise, il y a peut-être de quoi se poser quelques questions et sans doute s’inquiéter.
Mais au quotidien, il y a tout un tas de petites erreurs qui n’ont pas de conséquences majeures et qui pourtant, quand on les détecte, nous posent problème. Doit-on faire comme si on n’avait rien vu ? Les rectifier avant que d’autres s’en rendent compte ? Noyer le poisson ? Ou faut-il au contraire partir du principe qu’à un moment ou à un autre, son manager le découvrira et qu’il vaut mieux de ce fait anticiper ?
Qu’on puisse avoir peur de grosses erreurs lourdes de conséquences, cela n’a rien d’extravagant. Mais pourquoi n’aime-t-on pas avouer qu’on s’est trompé, surtout lorsqu’on n’a pas agi en connaissance de cause ?
Il y a probablement un poids culturel pesant très lourd sur notre conscience. La peur du regard de l’Autre, la peur du jugement. Cette peur, dans la vie personnelle, mais surtout dans la vie professionnelle, nous fait craindre pour notre image. Bien sûr, si je me trompe malgré moi, je pourrai espérer un peu de tolérance et d’indulgence de la part des autres. Comme on le dit souvent « l’erreur est humaine » ou encore « tout le monde peut se tromper ». Et pourtant, l’erreur nous effraie parfois précisément parce qu’elle renvoie à la compétence. Si je commets une faute, avec cet arrière-fond intentionnel, on me jugera, certes, mais on estimera que je savais ce que je faisais. Si je commets une erreur, on pourrait m’en vouloir de n’être pas assez professionnel pour mesurer la pertinence de mes actes et finalement de ne pas être à la hauteur des attentes qu’on a vis-à-vis de moi.
Et si j’osais avouer mes erreurs ?
Longtemps, une ombre inquiétante a plané sur l’aveu de ses erreurs dans le monde professionnel. Peur de l’impact sur notre image, peur du changement de considération des autres et comme souvent, au plus profond de nous, cette peur universelle, celle de ne plus être aimé. Mais si aujourd’hui encore, il nous arrive de nous poser la question (je reconnais ou je ne reconnais pas ?) avec les années, on assiste à une nouvelle tolérance accordant le droit à l’erreur voire à l’échec. Aujourd’hui, on considère qu’on est tous et toutes faillibles et qu’on apprend de ses erreurs. On grandit même de ses erreurs !
Comment donc ne pas souffrir d’une image qu’on pourrait penser détériorée dès lors que nos collègues, notre hiérarchie est témoin de ces erreurs ? La situation ne fait que s’aggraver si les autres découvrent qu’on s’est rendu compte de son erreur et qu’on a fait en sorte de la faire passer « à la trappe » ! Et si on appréciait notre franchise, notre sincérité, notre transparence ? Si tout cela venait paradoxalement étayer notre fiabilité ? En reconnaissant ses erreurs, on fait preuve d’un comportement très apprécié aujourd’hui : l’assertivité. Être capable de dire qu’on s’est trompé, qu’on en a conscience et que, loin de vouloir s’en cacher et dissimuler les preuves, on agit (en corrigeant) on assume (en acceptant), on montre aux autres qu’être faillible n’empêche ni d’être courageux ni d’être fort.
Et si être capable de reconnaître ses erreurs, c’était tout simplement faire preuve de confiance en soi ?
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