Et avec vos mains?

Lorsque vous prenez la parole en public, vous ne savez pas quoi faire de vos mains ?
Rien d’étonnant. 90% des orateurs font ce même constat ! Ne pas savoir quoi faire de ses mains, c’est étrange. Comment des éléments qui font partie de nous, jour et nuit, peuvent-ils devenir, dans certaines circonstances, si encombrants ?

Cette question n’est pas nouvelle !

Au siècle dernier, l’homme de théâtre Louis Jouvet, devait faire face au questionnement de l’une de ses jeunes élèves comédiennes. « Maître, lorsque je suis sur scène, je ne sais jamais quoi faire de mes mains » et l’acteur de lui répondre : « laissez-les au bout de vos bras, c’est quand même là qu’elles sont le mieux !

Personne ne peut contester le bien-fondé de sa réponse et néanmoins, ça ne résout pas pour autant la problématique !

 

Observons les mains des autres !

 

Essayons dans un premier temps d’observer ce que font de leurs mains, le plus souvent, les professionnels qui prennent la parole. Je vous invite d’ailleurs à regarder autour de vous ce qui se pratique en la matière !

Vous allez vite constater qu’un certain nombre d’entre eux ne se servent tout bonnement pas de leurs mains. Certains, les mettent dans le dos et deviennent le temps d’une intervention « manchots », d’autres placent les bras le long du corps et semblent être au garde-à-vous. D’autres encore, vont les dissimuler dans leurs poches et souvent, vont se hâter de les remettre en circulation, pressentant qu’elles n’ont rien à y faire. Car tout le monde soupçonne, qu’a priori, il y a des postures à éviter. Mais en avoir conscience ne garantit pas de les éviter pour autant !

On croise les bras et puis on s’empresse de les décroiser, en craignant l’équation bras croisés = personne fermée… Et même si on y croit qu’à moitié, on évite de le faire, un peu comme on évite de passer sous une échelle, tout en se disant « je ne suis pas superstitieux mais on ne sait jamais » …

 

Et puis, il y a ceux qui se tiennent les mains, parfois les doigts croisés. Ils semblent d’ailleurs y mettre beaucoup d’énergie. En réalité, on sent souvent leur stress se canaliser dans la crispation de leurs doigts. Sans parler de ceux (ou celles) qui, sans même s’en rendre compte, font tourner la bague qu’ils ont au doigt… ou jouent avec leur stylo ou avec tout objet qui leur passe sous la main et sur lequel ils vont passer leurs nerfs. Un autre classique, les deux mains qui se tiennent et se frottent une fois dans un sens, une fois dans l’autre… On a l’impression d’être face à des individus qui se lavent les mains, veillant à bien répartir le savon de part et d’autre. Le problème, c’est qu’il n’y a ni eau ni savon et que l’heure n’est pas aux ablutions !

 

On n’oubliera pas enfin ceux qui parlent beaucoup avec leurs mains ! Elles s’agitent dans un sens et dans l’autre et au bout d’un moment, notre œil est tellement attiré par leurs mouvements omniprésents qu’on finit par ne plus trop écouter ce qui se dit, hypnotisés par le chef d’orchestre qui s’illustre devant nous !

 

Souvent, j’ai rencontré des professionnels qui sont passés d’une posture à l’autre. On leur a tellement fait le reproche de trop parler avec leurs mains, qu’ils se sont totalement inhibés et ont fini par les anesthésier.

 

Nos mains, au quotidien

 

Et qu’en est-il dans la vie de tous les jours ? Connaissons-nous les mêmes difficultés ? Au quotidien, on sait très bien quoi faire de ses mains. On ne s’en soucie guère. Lorsqu’on boit un verre dans un café avec des amis, chacun sait ce qu’il a à faire de ses mains ! On voit souvent des personnes, dans la rue, en pleine conversation sur leur portable. D’une main, ils tiennent le téléphone et de l’autre, ils font spontanément toutes sortes de gestes. Ils n’y pensent même pas, ne contrôlent rien. Leur main libre bat la mesure au rythme de leur ton et de leur humeur.

 

Mais alors que se passe-t-il donc face à un public ?

C’est assez simple en réalité. Le regard des autres a un effet quasi immédiat sur non seulement sur notre état émotionnel mais également sur notre métabolisme et notamment sur l’ensemble de nos muscles. Exposés au regard des autres, nous sommes tendus, nos muscles aussi. Nos mouvements deviennent alors moins faciles, moins naturels. Nous avons le sentiment que le moindre de nos gestes est épié, ce qui contribue à nous rendre gauches. On se sent –à tort ou à raison- jugé par le regard de l’Autre et, ce qui en temps normal est aisé, peut devenir alors une épreuve. Demandez donc à n’importe quel comédien, il vous le dira, à quel point des gestes de la vie courante sont beaucoup moins faciles à réaliser devant trois cent paires d’yeux ! On prend souvent d’ailleurs cet exemple frappant. Un acte banal, anodin de la vie courante qui constitue pour certains comédiens un véritable exercice de style une fois sur scène. Tenir une tasse en main et faire mine de remuer le sucre avec une petite cuillère ! Certains me disaient que la cuillère semblait peser deux tonnes et qu’ils avaient le sentiment que la tasse faisait un mètre de circonférence ! Et pourtant, ils le font chaque jour, ce geste, au petit déjeuner, machinalement, mécaniquement, sans réfléchir !

 

Quand le corps nous trahit…

 

Lors d’une prise de parole en public, il est fréquent de constater qu’on ne maitrise pas plus son corps que sa gestuelle.

Parfois, lors des séances de coaching, je fais remarquer aux professionnels que j’accompagne, certains gestes, certains mouvements étranges que j’ai observés chez eux. Ils ne s’en rendent même pas compte. Ce n’est que lorsque je vais pointer du doigt ces curieuses postures qu’ils vont par la suite en prendre conscience et pouvoir commencer à rectifier.

 

 

Parfois, lors des séminaires que j’anime, lorsque j’annonce qu’on va travailler sur la gestuelle, j’observe des réactions de défiance ou de méfiance. Très vite, apparaît la crainte de façonner sa façon de faire, de ne plus être naturel. Mais, franchement, est-ce naturel de faire tourner quinze fois sa bague autour de son doigt en 2 minutes de prise de parole ? Est-ce naturel de masser constamment une main avec la seconde ?

Je ne crois pas ! Je serai d’accord pour dire que c’est spontané, oui, mais pas naturel ! Spontané parce qu’on le fait sans réfléchir, comme par réflexe. Mais ce réflexe est conditionné par le regard de l’Autre plus que par sa propre nature.

 

La gestuelle souvent traduit et trahit notre état. Elle peut même sembler contradictoire par rapport au reste du comportement. On peut voir devant soi quelqu’un de très calme, très serein en apparence et qui diffuse sa fébrilité, sa nervosité uniquement à l’intérieur de ses mains. Un peu comme un film avec sous-titres. On reçoit simultanément la langue originale et en même temps, par un autre langage, un autre message.

 

N’importe quelle personne qui fait du recrutement (ce qui est mon cas !) le sait. Cette contradiction entre le verbal et le non-verbal est fréquente ; Par exemple, des hommes qui ont l’air plutôt très à l’aise, qui plaisantent et qui développent néanmoins au même moment des auréoles très parlantes au niveau des aisselles ! Des femmes qui, elles aussi, à première vue, sont à l’aise et qui pourtant développent au fur et à mesure qu’on avance dans l’échange des plaques rouges au niveau du cou laissant clairement comprendre qu’elles sont en train de vivre un stress important.

 

Peut-on être maître de sa gestuelle et plus largement de ce que fait notre corps, souvent à notre insu ?

Heureusement que oui ! Cela s’apprend, cela s’entraîne. Cela s’appelle maîtriser son corps, le gérer, au lieu de le subir !

 

Les mains sont des outils de communication formidables. Il est bien dommage de les brider de les emprisonner ou de les cantonner au rôle de réceptacle de nos tensions !

 

Alors faites de vos mains des alliées et non des ennemis, ainsi on ne pourra plus jamais vous dire « jeux de mains, jeux de vilain ! »

 

 

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