Coach ? Oui ! Prêtre ? Non !

     Coach ? Oui ! Prêtre ? Non !

Cela peut sembler singulier, mais pour certains les coaches d’aujourd’hui seraient les prêtres d’hier.

Si à première vue le parallèle peut paraitre réducteur, il n’en demeure pas moins évident que des similitudes sont manifestes entre les deux postures.

Dans les deux cas, on est bien dans une relation de face à face, un rendez-vous privé, à l’écart du regard des autres…

Dans les deux cas, on est censé se confier à cœur ouvert à une écoute qui n’a pas d’intérêt en jeu et qui est présumé être un œil (ou une oreille !) extérieur neutre.

Dans un cas comme dans l’autre, l’intéressé peut espérer un soulagement en se déchargeant de pensées, de difficultés, d’appréhensions ou d’actes déjà commis.

Enfin, dans les deux cas, il y a, a priori, bienveillance spontanée de celui qui écoute.

Mais la comparaison s’arrête là !

Le coach est destiné à recevoir des « confessions » purement professionnelles, ce qui n’est pas, loin s’en faut, le cas du prêtre. Le prêtre décrypte les aveux de celui qui se confesse au travers d’un prisme religieux, dans lequel il classe les informations de façon manichéiste, à savoir ce qui est bien et ce qui est mal. Autrement dit, derrière l’écoute prétendument bienveillante du prêtre se cache l’ombre du jugement.

En revanche, le coach n’est pas là pour juger. Il s’efforce d’écouter avec un maximum d’empathie* le coaché. D’aucuns pourraient rétorquer, comme on le fait pour les journalistes, la difficulté d’être vraiment neutre, et d’être capable de s’imprégner de ce que dit l’autre sans subir l’influence de sa propre appartenance psychosociologique…

Alors restons modeste, disons que le coach s’efforce d’écouter, sans porter de jugement et sans plaquer sur l’autre son propre regard du monde. Il ne lui dira pas non plus si ce qu’il fait est bien ou mal, il s’attachera à aider l’intéressé à progresser, à faire évoluer ses comportements pour son propre confort et son efficacité professionnelle. Là où le prêtre dicte sa loi et « prescrit » à l’intéressé sa pénitence en l’encourageant notamment à faire contrition, autrement dit, prier pour son propre pardon, le coach définit avec son coaché des objectifs à atteindre.

Enfin faut-il voir une similitude entre la conclusion d’une confession et celle d’une séance de coaching ?
Il est bien vrai que dans un cas, l’intéressé reçoit l’absolution et dans l’autre, le coach fait souvent tout ce qui est en son pouvoir pour faire en sorte de terminer sur une note positive qui aura pour vertu, comme pour le prêtre, de soulager le coaché et de faire en sorte qu’il reparte plus léger.

 *voir ma définition dans un autre article du Blog

 

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