Recevoir des compliments, c’est comme recevoir un cadeau ! Depuis toujours on en reçoit et pourtant on a toujours du mal à les accepter !
Pourquoi ?
Vous avez remarqué le réflexe que nous avons le plus souvent lorsque nous recevons un cadeau ? « Fallait pas » « c’est trop gentil ! » « Tu n’aurais pas dû » … On commence d’abord par une sorte de reproche courtois dans lequel on veut bien faire entendre à l’autre que le cadeau n’était pas nécessaire voire superflu.
Quel drôle de réflexe !
Non mais, vous vous rendez compte ? Cette personne a peut-être passé du temps pour trouver l’objet adéquat, elle a peut-être usé ses semelles dans les magasins, passé des heures sur internet pour trouver l’Idée… Et vous, vous lui dites quoi ? Que tout cela était inutile !
Soyons honnête… On le dit, mais on ne le pense pas forcément.
C’est souvent juste une façon de dire à l’autre qu’on ne vaut pas autant d’efforts, qu’elle n’aurait pas dû se donner autant de mal pour nous.
Presque comme si le rapport de valeur était déséquilibré. Comme si on n’était pas à la hauteur du cadeau, qu’on ne le méritait pas.
Peut-être ne s’agit-il que d’une formule de politesse, de fausse modestie, parce qu’il est d’usage de faire mine d’être gêné.
Dans l’autre sens aussi on va retrouver cette dévalorisation du cadeau. Vous savez toutes ces formules du genre « c’est trois fois rien ! » « C’est pas grand-chose… » … Étrange non ? La personne n’a pas encore ouvert l’emballage qu’on est déjà en train de minimiser notre action, de remettre en question la qualité de ce qu’on offre. On offre et on dénigre simultanément.
Pourquoi enlève-t-on le prix qui figure sur l’objet que l’on offre ?
Parce qu’on ne souhaite pas que l’autre connaisse la valeur réelle de l’objet. Si le prix est élevé, on a probablement peur que le receveur en soit gêné. On veut lui épargner de se sentir redevable, comme si ce cadeau reçu entraînait une sorte de dette. Si le prix est bas, on ne veut pas être gêné soi-même et passer pour quelqu’un de pingre et que l’autre puisse se dire qu’il ne vaut pas plus que cela, qu’on n’a pas jugé bon d’investir davantage en lui…
Dans le contexte professionnel, on ne s’y prend guère mieux. Un client nous remercie pour la qualité du service offert ? On lui rétorque aussitôt qu’il n’y a « pas de quoi », que c’est tout à fait normal. On ira même jusqu’à lui dire qu’on n’a fait « que son travail »… Sous-entendu (mais on ne le dira pas) « je suis déjà payé pour ça, les remerciements sont donc superflus !
C’est donc si difficile que cela de recevoir ?
C’est donc si difficile d’assumer ce que l’on fait, ce que l’on est ?
On vient nous féliciter pour cet ambitieux projet qu’on a porté à bout de bras ? Comment réagit-on ? On s’empresse de minimiser son rôle ! « Ce projet n’aurait jamais abouti sans un travail d’équipe » « C’est grâce à ces différents partenariats qu’on a réussi à … ». Et c’est reparti ! Ne surtout pas accepter l’idée qu’on puisse être, en son propre nom, à l’origine d’un résultat positif, d’une victoire, si ténue soit-elle.
On tombe vite dans les remerciements en chaîne façon remise des Césars ou on finit par remercier la terre entière d’être à l’origine de cette récompense.
Tiens, je devrais essayer…
« Je remercie mon arrière-grand-mère (que je n’ai même pas connue !) grâce à qui je peux écrire ces lignes aujourd’hui… C’est vrai, si elle n’avait pas existé, ma grand-mère n’aurait pas existé, ma mère n’aurait pas existé et nul doute que si ma mère n’avait pas existé, je n’aurais pas moi-même existé… donc c’est clair, les lignes que vous être en train de lire ont été écrites –indirectement !- par mon arrière-grand-mère !
Pourquoi doit-on absolument partager nos efforts, nos victoires avec les autres ?
De quoi a-t-on peur ?
Probablement de faire partie d’une des pires catégories d’individus : les prétentieux. Ces prétentieux, tout le monde les détestent. Ou presque… Ceux qui le sont, ne s’en rendent pas toujours compte. Difficile de se détester soi-même !
Ils n’hésitent pas à utiliser le « Je » au détriment du « nous ». Ils assument pleinement leurs talents, leurs compétences, leurs réalisations, leur efficacité…
Et s’ils avaient raison ?
Et si « dire du bien de soi » n’était pas un crime ?
D’ailleurs, dire du bien de soi, est-ce vraiment cela la prétention ? La confusion vient peut-être de là. On nous enseigne à grand renfort de messages moralisateurs qu’il est de bon ton d’être humble et modeste, qu’il faut faire passer les autres avant soi, qu’il ne faut pas trop se faire remarquer… On nous habitue tellement à la passivité que beaucoup d’entre nous, sommes encore moins qu’humbles et modestes. Nous n’avons plus conscience de notre propre valeur et, en toute logique, nous manquons de confiance en nous.
C’est le lot de tout un chacun.
Dire ce qu’on a fait de bien n’a en réalité rien de prétentieux. Ce qui le serait, ce serait prétendre avoir fait des choses dont on n’est, en réalité, pas responsable. S’approprier le travail d’autrui en prétendant qu’on la fait, ça c’est de la prétention !
Souvenez-vous… lors d’un entretien d’embauche, on vous a probablement demandé de donner des exemples de réussites professionnelles, de réalisations dont vous êtes particulièrement fiers… Imaginez-vous un instant pouvoir répondre à cette demande en disant : « Moi ? Je n’ai jamais rien fait de bien ! » ou encore « Je réussi jamais ce que je fais ; heureusement les autres sont là pour le faire à ma place ! » Réaction inévitable du recruteur dans sa tête : « Next ! »
Ne peut-on réellement pas faire autrement ?
Ne peut-on vraiment pas mériter ce que nous recevons ?
Un cadeau nous est offert. On remercie sans pour autant se dénigrer. Un compliment professionnel nous est adressé. On reconnaît que ce compliment est mérité. Puisqu’on s’est réellement investi corps et âme dans ce projet, pourquoi ne pas le reconnaitre ?
Il serait largement temps de redonner à l’individu sa singularité et sa valeur.
Nous sommes tellement entrainés dans la mondialisation, dans l’obsession du collectif, du travail d’équipe, de la synergie des groupes qu’on finit par oublier la valeur qui existe derrière chaque individu et le besoin propre à chacun d’être pris en considération individuellement.
Peut-être que si on a autant de difficultés à recevoir des compliments dans le cadre professionnel, cela vient aussi du fait que les managers ont depuis toujours du mal à en faire ! C’est probablement une des caractéristiques du manager français… Il ne prend pas le temps de complimenter. D’ailleurs pourquoi complimenter les collaborateurs ? Ils font leur métier ! Ils sont payés pour ça ! Non ?
En fait, nos sympathiques managers ont tendance à appuyer lourdement sur les critiques négatives et à oublier que, de temps en temps (le plus souvent possible en réalité !) ça ne ferait de mal à personne de recevoir un peu de renforcement positif !
Mais ils ont dépensé tellement d’énergie pour râler, réprimander, rouspéter, critiquer… Pas étonnant qu’il ne leur en reste pas beaucoup pour encourager, remercier et souligner les points positifs ! C’est toute une éducation qui est à refaire, toute une culture à remettre en question. Mais à la clef, il y aurait probablement davantage de collaborateurs épanouis.
Prenez l’habitude de complimenter et d’accepter les compliments !
J’espère que cet article vous a intéressé. Si c’est le cas, n’hésitez pas à me le faire savoir.
J’adore les compliments !
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