Vous ne seriez pas un peu susceptible ?

Vous prenez la mouche pour un oui pour un non ? Vous retenez le négatif d’une situation ? Vous extrayez un commentaire de son contexte ? Vous prenez contre vous une phrase qui ne vous était pas destinée ?

 

Vous passez votre temps à interpréter (toujours dans un sens négatif !) les propos ou les actes des personnes qui vous entourent ?

Dites-moi… vous ne seriez pas un peu… susceptible ? Je vous ai déjà énervé rien qu’en vous posant la question ? Et vous avez tendance à mal vivre qu’on vous le dise… Alors, ça se confirme…

Vous êtes susceptible.

Une des caractéristiques des hyper-susceptibles, c’est précisément d’être dans le déni et de trouver toujours de bonnes raisons de l’être !

 

Si vous me connaissez déjà, vous le savez… Je ne suis pas psy. Mais néanmoins en tant que spécialiste des comportements relationnels, j’ai quand même ma petite idée sur le sujet… Un sujet qui nous concerne tous, tant dans la sphère personnelle que professionnelle. D’ailleurs, autour de nous, ce ne sont pas les personnes susceptibles qui manquent, au bureau ou à la maison. A moins que la personne susceptible ce soit vous, vous qui lisez cet article !

 

D’où vient la susceptibilité ?

Interrogeons-nous sur les origines de la susceptibilité.

Pour les spécialistes (là je parle des psys), la susceptibilité serait l’effet d’un traumatisme ancien. Une blessure physique ou psychologique mal guérie et qui est ravivée dans certaines situations. Une éducation un peu trop stricte, une anomalie physique (visible ou non), un échec mal digéré…. Et le terrain est déjà propice pour le développement de la susceptibilité à l’âge adulte. Il y aurait derrière toute susceptibilité la volonté (le plus souvent inconsciente) de compenser un sentiment d’infériorité.

La susceptibilité est une réaction émotionnelle. De cette réaction, peuvent découler plusieurs comportements caractéristiques. Les personnes susceptibles auront tendance à faire preuve d’une spontanéité parfois exacerbée, comme s’ils n’arrivaient pas à maitriser leur impulsivité. Ils disent ou font des choses qu’ils vont ensuite regretter. Ils comptent alors sur les autres pour réparer ce qu’ils ont cassé. Malheureusement, leurs attentes en ce sens sont souvent déçues… S’il arrive qu’on tente de les rassurer, de les calmer, de leur expliquer ce qu’on a voulu dire, on finit aussi par les renvoyer dans leurs buts…

Autre tendance récurrente qu’on trouve chez ces personnes, le fait d’être têtu.

Que fait l’enfant lorsqu’on le contrarie ? Il devient tout rouge, il s’énerve, il pique une grosse colère, il se roule par terre…

A l’âge adulte, il n’est guère possible d’adopter ce type de comportements. Que fait l’adulte ? Il boude, il se vexe, il fait des reproches, il accuse… Et souvent, il s’entête dans ce retranchement, convaincu qu’il a raison, convaincu qu’en procédant ainsi, il se protège. L’entêtement est également un comportement courant chez les personnes susceptibles.

 

Autre caractéristique connue, ces individus vont très vite altérer les relations qu’ils ont avec leur entourage. Un manager qui a une personne susceptible dans son équipe se sentira obligé de l’aborder autrement. Elle ne supporte pas la critique, elle prend toute remarque pour une agression, elle ne retient que le négatif dans ce qu’on lui dit. Pire, elle transforme le positif en négatif. Elle a tellement peur de ne pas être aimée qu’elle finit par ne plus entendre le renforcement positif qu’on lui fait, allant parfois jusqu’à croire que si on lui fait un compliment, c’est qu’il y a derrière quelque chose de louche…

 

Vous l’aurez compris, de la susceptibilité à la paranoïa, il n’y a qu’un pas !

 

Que faire ?

Deux questions essentielles se posent : comment vivre (au travail ou à la maison) avec une personne susceptible ? Comment sortir de sa propre susceptibilité ?

 

Cela n’étonnera personne si l’on pose pour postulat qu’une personne susceptible peut générer beaucoup de désagréments voire de souffrances pour les autres comme pour elle-même.

 

La première réaction des personnes qui l’entourent, c’est d’adapter leur propre comportement. On fait attention à ce qu’on dit, comment on le dit, on contrôle aussi la moindre action… Bref, on anticipe… On marche sur des œufs, on prend des pincettes… Est-ce que ça marche ? Oui, la plupart du temps cela permet d’éviter la démultiplication des attitudes épidermiques de la personne susceptible. Néanmoins, reconnaissons que malgré tous les efforts du monde, vous ne serez pas à l’abri d’une réaction de susceptibilité, tout simplement parce que le susceptible ne tient pas forcément compte de ce que vous dites ou de ce que vous faites mais de ce qu’il (ou elle) y trouve, en écho avec ce fameux traumatisme du passé que vous réveillez sans le savoir.

 

Alors quelle posture adopter ? Faut-il modifier sa façon d’aborder les personnes susceptibles ?

Oui et non. En les abordant différemment, notamment en les ménageant, on calme le jeu, on limite les risques et au final, la casse. Vous savez que votre collègue est très sensible sur les questions relatives à sa façon de prendre la parole en public, vous ne ferez aucun commentaire… Vous estimez que moins vous en direz, moins vous prendrez le risque de le froisser… Cela évitera toute détérioration de votre relation.

Mais en les abordant autrement, vous n’êtes plus tout à fait vous-même, vous masquez le fond de votre pensée, vous dénaturez vos messages et enfin, beaucoup plus grave, en réalité vous l’entretenez dans ce comportement qui peut s’avérer dévastateur. En voulant le protéger, vous le fragilisez, vous le rendez encore plus sensible aux autres, notamment à ceux qui ne feront pas cet effort.

 

Comment sortir de sa propre susceptibilité ?

Postulat incontournable. Prendre conscience qu’on est susceptible. Si la faute est constamment reportée sur l’autre, on ne sent pas susceptible, mais juste. Il est donc nécessaire (et on peut se faire aider!) de changer de prisme. Pour cela, il faudra pour certains faire acte d’humilité. Il est troublant de constater que les personnes susceptibles peuvent avoir deux types de personnalité : ceux qui sont constamment dans la lumière et ceux qui sont dans l’ombre, autrement dit, ils peuvent être particulèrement extravertis ou au contraire plutôt introvertis. Les premiers sont des personnes qui détiennent un certain pouvoir, elles peuvent avoir des fonctions élevées dans le monde professionnel, elles peuvent avoir d’importants moyens financiers, et une certaine notoriété. Dès lors, et plus particulièrement dans leur vie personnelle, où l’on prend parfois moins de pincettes avec elles, elles vivent une forme de contraste de traitement qu’elles ont du mal à vivre. Leur vie personnelle en souffre. Et parfois, elles font souffrir autour d’elles. C’est un peu comme si elles se sentaient remises en cause. C’est finalement, l’estime de soi qui est ici en jeu.

On va retrouver exactement les mêmes effets chez les introvertis. Ils ont du mal à s’imposer, manquent de confiance en eux, et leur sensibilité les conduit à mal vivre le regard que portent les autres sur eux, voyant notamment du reproche là où il n’y en a pas. Ils se complaisent parfois dans une situation de repli. Alors que les extravertis vont ouvertement s’énerver, faire des scènes, les introvertis se referment dans leur coquille.

 

Si vous êtes concerné, vous savez déjà à quelle catégorie vous appartenez. Reste maintenant à vous défaire de cet étau que constitue la susceptibilité. En effet, même si vous éclaboussez les autres sur votre passage, vous êtes la première « victime » de ce comportement.

Fiez-vous aux faits, et non à vos impressions. Ecoutez vraiment ce que les autres vous disent, et non pas ce que vous craignez qu’ils disent. Arrêtez de vous laisser happer par votre négativisme. La terre entière n’est pas contre vous !

Faites confiance à celles et ceux qui vous parlent avec franchise. Ils ne le font pas pour vous blesser. C’est parce qu’ils vous respectent qu’ils vous disent les choses telles qu’elles sont. Ils vous rendent service.

Prenez l’habitude de reconnaître vos erreurs. Vous vous êtes emporté, vous avez claqué la porte en sortant, vous avez menacé, accusé… Soyez humble. Reconnaissez vos torts. Cela n’effacera peut-être pas totalement ce qui a été fait ou dit, mais cela permettra au lien de ne pas se rompre, à la communication d’être maintenue.

Essayez de vous appuyer sur une posture positive en utilisant ce qu’en PNL (Programmation Neurolinguistique) « l’intention positive ». Cela consiste à chercher et trouver à chaque fois dans le comportement de l’autre ou dans ses mots, ce qu’on peut en retirer de positif. Au lieu d’imaginer que l’autre nous est hostile, trouver en quoi ce qu’il a fait ou dit a au moins une raison bienveillante.

Vous verrez qu’avec quelques efforts votre regard changera et vous ne vous en porterez que mieux !

Et le bénéfice sera flagrant pour vous tant dans la sérénité que vous retrouverez que dans les relations désormais apaisées avec les autres.

 

Susceptible ou proche de personnes qui le sont, j’espère que cet article vous a intéressé… Si ce n’est pas le cas… si vous l’avez trouvé banal, inintéressant et en plus même pas drôle… Vous avez le droit… Mais dans ce cas, dites-le avec beaucoup de délicatesse… Il se pourrait bien que je sois susceptible !

 

 

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