J’ai mal au travail

Il arrive à tout le monde d’avoir mal à la tête, mal au ventre, mal aux yeux, mal aux pieds… Cela fait partie de nous, des petits bobos du quotidien. Pour d’autres, plus vulnérables, frappés par la maladie, ce sont des douleurs plus graves, plus intenses, moins supportables…

Mais aujourd’hui, nous avons tous (à des degrés différents) mal à une partie de nous-même moins localisable et pourtant si présente.

Nous avons mal à notre travail. Depuis des mois, nous luttons. Nous luttons contre ce satané virus et nous luttons pour notre survie. Nous avons peur pour nos proches, pour ceux et celles que nous aimons, et ne le cachons pas, nous avons peur aussi pour notre propre personne.

 

Lutter pour survivre et pour vivre…

Et nous luttons aussi pour tenter de vivre le mieux possible. Nous nous accrochons aux bribes d’activité qui nous restent.

Au printemps dernier, nous vivions un premier confinement. Pour certain(e)s d’entre nous, c’était l’apprentissage d’une vie sans activité professionnelle, du télétravail, du chômage partiel, pour d’autres, de la peur d’aller travailler, de prendre les transports en commun… et néanmoins l’obligation de le faire. Pour d’autres encore, une activité encore plus soutenue qu’à l’accoutumée. Contraste étrange pouvant aller du « je ne travaille plus du tout » au « je suis surchargé de travail ».

Nous sommes sortis de ce premier confinement, meurtris, fatigués, endeuillés parfois… Nous avons eu souvent des accès de conscience, pris du recul sur notre vie, sur nos priorités. Nous nous sommes arrêtés. Le temps n’avait plus la même valeur. Comme dilué. Les journées passaient, nous nous demandions parfois comment. Nous devions gérer l’espace, la promiscuité, les tensions, les réunions à distance, les enfants, le chien, les courses, la solitude, le vide…

Nous n’avions pas tous les mêmes chances. 120 mètres carrés à deux ou à 5 dans un deux pièces… ce n’est pas le même confinement… Et pourtant, cependant, tous logés à la même enseigne. Les mêmes droits, les mêmes devoirs mais pas les mêmes conditions. Zoom, Skype… Que montrer derrière soi durant les visioconférences ? On cache les fonds révélant un peu trop notre intimité, on aménage un environnement neutre… Un mur blanc, une plante verte… On redoute d’afficher des éléments de mobilier au luxe ostentatoire… Même les stars jouent le jeu, avec plus ou moins de finesse et d’élégance, communiquant de chez elles, en évitant de laisser apercevoir leurs piscines à débordement et leurs terrasses panoramiques, conscientes -comment ne le seraient-elles pas- de vivre cette époque incertaine et unique dans un cadre quelque peu privilégié.

 

Et vint l’été…

Dangereusement, nous avons repris le goût à la vie durant l’été. Certes, nous entendions parler d’une possible seconde vague à l’automne, mais nous étions trop contents de retrouver notre liberté pour nous en soucier. Les plus chanceux ont eu le luxe de pouvoir partir en vacances, les autres se sont contentés d’être heureux de reprendre le travail…

Et puis, le deuxième round a sonné. Mais rien ne semble se passer comme au printemps. Certains jouent sur les mots. Ce n’est pas un re-confinement, c’est un nouveau confinement. Nouveau confinement, cela signifierait qu’on ne retourne pas en arrière. Les règles ne sont pas les mêmes, donc c’est bien une nouvelle situation qui se présente. Une nouvelle situation avec des points communs avec l’ancienne !

A nouvelle situation, nouveaux comportements. La peur est toujours là, mais la colère vient s’y ajouter. Toujours pas envie d’attraper ce satané virus, pour d’autres vivre avec, ou vivre après. Ceux qui ont réussi à tenir lors de la première vague, savent que la seconde compromet leur vie future. Le « quoi qu’il en coûte » qui a pu rassurer certains, aujourd’hui pour beaucoup, ne suffit plus… Les aides tardent à venir et ne compensent pas les pertes. On s’interroge. Bien sûr, on accepte l’idée de l’effort collectif. On sait qu’il n’y a pas plus précieux que la santé et la vie. Mais travailler, gagner de l’argent, honorer ses dettes, gérer ses stocks, remplir son assiette et payer ses factures, c’est aussi cela pouvoir vivre. On s’interroge sur l’équité. Les commerces d’alcool restent ouverts mais pas les magasins de chaussure. Des messages étranges, paradoxaux. Il est plus important de boire du vin que de se chausser. Même au pays des grands millésimes, il y a de quoi se poser des questions…

Plus aucun travail, une autre façon de travailler, beaucoup plus de travail, ne pas savoir quand on va reprendre… Tout cela fait mal. Le porte-monnaie qui se vide, les projets gelés… Si l’économie est touchée, celle de l’État comme celle de la majorité des citoyens, c’est aussi notre état psychologique qui est fragilisé. La démultiplication des consultations dans ce domaine et la détresse qui les accompagne en témoignent.

 

Que faire ?

On aimerait que le temps passe, être déjà dans l’après. Plus que jamais, nous aimerions nous projeter. Nous guettons le moindre espoir, la moindre bonne nouvelle qui nous ferait croire que cette période insolite deviendrait un lointain souvenir… Que les plus jeunes pourront de nouveau poursuivre leur parcours d’apprentissage, qu’ils trouveront bientôt leur stage, que les demandeurs d’emploi signeront un contrat, qu’on retrouvera bientôt avec plaisir le chemin du bureau ou du chantier, et tant pis s’il faudra de nouveau voir certaines têtes dont on s’était bien passé…

Vous me lisez et vous êtes arrivés jusqu’ici. Vous avez déjà du mérite. Car en voulant juste observer, relater la réalité, je me rends compte à quel point elle est difficile, négative. J’ai l’impression dans cet écrit d’être davantage l’homme que le coach. Alors pour finir je vais laisser un peu la plume au second…

Si vous connaissez le métier de coach, vous savez qu’il consiste en grande partie à poser des questions. Et si les questions sont pertinentes, si elles touchent le cœur des problématiques, elles permettent à celles et ceux qui sont concerné(e)s de les résoudre. Le coach, c’est aussi celui qui fait porter un autre regard sur les choses, et par là-même évoluer les comportements. Et quand les comportement changent, l’individu grandit.

 

Que dit le coach ?

Alors, en tant que coach, je vous invite à vous poser les 3 questions qui suivent et à tenter d’y répondre (l’idéal étant de le faire par écrit, quitte à s’y reprendre à plusieurs reprises).

– En quoi mes comportements ont été modifiés durant cette période (et quels comportements…) ?

– Comment ma relation aux autres a été altérée (et pas forcément de façon négative!) depuis le début de la crise sanitaire ?

– Quels sont, en dépit des tourments que je vis (ou que j’ai vécu) les effets positifs que je suis capable d’observer dans ma vie (ce que j’ai fait, ce que j’ai trouvé, ce que j’ai compris…) ?

Et si vous en éprouvez l’envie, témoignez ! Dites-moi en privé ce que cet exercice vous a apporté ou faites part en public de vos ressentis ! En espérant que bientôt, vous n’aurez plus « mal au travail ! ».

 

contact@frederic-levy.fr                            www.frederic-levy.fr

Et si c’est le bien-être au travail qui vous intéresse… Je vous invite à découvrir Pro en bien-être au travail (Vuibert/ Albin Michel) que j’ai eu le plaisir d’écrire avec Virginie Croisé, disponible depuis juin dernier. 

https://www.vuibert.fr/ouvrage/9782311623550-pro-en-bien-etre-au-travail

 

 

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