L’entreprise de la Peur

Qui n’en rêve pas ?

Qui ne rêve pas d’une activité professionnelle sereine (pas trop quand même) qui permettrait de s’épanouir, de gagner « correctement » sa vie, et de rentrer chez soi le soir avec le sentiment d’avoir fait quelque chose d’utile pour soi et/ou pour les autres ?

 

Si l’on se réfère à un sondage paru en 2018, 8% seulement des français sont heureux d’aller au travail tous les matins. Il y a encore fort à faire dans notre pays (mais ailleurs aussi, je vous rassure!) pour améliorer le bien-être des travailleurs.

 

Et si on commençait par éliminer la peur ?

Si la vie en entreprise ne rivalise pas avec certains thrillers, on ne peut que constater que beaucoup de collaborateurs vivent dans la peur.

La première peur se trouve aujourd’hui dans l’éventualité de perdre son travail. Il n’aura échappé à personne que les temps sont durs et que rechercher un emploi dans le contexte actuel est de plus en plus périlleux. Pour preuve, une récente enquête démontre que même dans le Digital qui est loin d’être le secteur d’activité le plus affecté par la crise, il faut en moyenne 8 mois pour retrouver un travail.

En avoir un, c’est bien, mais la peur de le perdre développe des comportements peu propices à la sérénité.

 

Cette peur génère chez certains individus un seuil de tolérance de plus en plus élevé. Ils acceptent une charge plus lourde, des horaires plus contraignants, des déplacements plus fréquents et peut-être plus grave encore, tolèrent un management inadapté.

Je suis toujours surpris d’observer autour de moi le nombre croissant d’individus qui se plaignent de leur manager. Si bien que lorsqu’un travailleur encense son manager, il fait presque figure d’exception.

 

Beaucoup de managers croient encore aujourd’hui qu’on peut faire avancer les autres par la terreur.

Au delà de la peur de perdre son emploi, il y a aussi la peur de la sanction, d’un manager exigeant voire tyrannique qui pourrait en deux temps trois mouvements perturber le cours des choses, ne pas favoriser le développement, freiner la carrière d’un individu ou tout simplement « pourrir » son quotidien. La peur de la sanction : un recadrage mal fait, un avertissement injustifié, la privation d’un droit, une rétrogradation… Tout cela fait peur et empêche parfois de dormir la nuit ou devenir travailler le matin en étant serein.

 

A l’origine d’autres peurs, les relations interpersonnelles au travail.

La chanson disait « on choisit ses parents, on choisit pas sa famille ». On pourrait rajouter : « On ne choisit pas ses collègues de travail ». C’est une évidence. En face de soi, ou assis juste à côté, se trouve parfois un individu qui par sa seule présence augmente notre stress ou en est tout bonnement responsable. Là encore, tout le monde aimerait bien travailler dans une ambiance agréable, avec des personnes qui le seraient tout autant. Et là encore, la réalité est toute autre. Tous les collègues ne sont pas toujours bien intentionnés. Et puis, on ne peut pas s’entendre avec tout le monde ! Certes, mais quand des tensions commencent à naître, quand un manager aveugle n’est pas là pour jouer les médiateurs, quand la situation se dégrade, on a peur. On a peur que le conflit éclate, on a peur qu’une simple étincelle embrase le lien relationnel déjà en partie consumé. Et quand le mal est fait on a évidemment peur de retourner travailler et de se retrouver face à la personne avec qui rien ne va plus !

 

Parfois, on se demande si on n’est pas tout simplement à l’origine de tout cela. En se laissant faire (par peur!) on devient la victime des bourreaux de l’entreprise. Les fortes personnalités, les « pervers narcissiques » n’attendent que ça… Une proie facile, déjà fragilisée… Et ils s’engouffrent dans la faille. Alors on s’en veut. On se dit qu’on est faible, que si on avait osé dire non, on n’en serait pas pas là ! Mais en disant non, ne risquait-on pas de perdre son travail ? Et la boucle est vite bouclée.

Alors on s’y remet !

On fait tout pour atteindre ses objectifs (on a parfois peur de ne pas les atteindre!), on se prépare pour une présentation stratégique (car on a évidemment peur de parler en public) et on évite de faire des vagues (de peur d’être emporté par un tsunami relationnel).

 

La peur n’évite pas le danger.

Ça fait longtemps qu’on nous l’a dit : « la peur n’évite pas le danger ».

Autrement dit, cette peur, émotion ancestrale destinée à nous protéger et à assurer notre survie, est devenue aujourd’hui un moteur destiné à nous empêcher d’avancer. Elle n’a pas d’impact sur le reste, seulement sur ce que nous ressentons.

Sans soutien managériale, sans solidarité entre collègues, nous avons parfois du mal à avancer, du mal à y croire, du mal à nous sentir à la hauteur.

En voilà une, peur partagée : la peur ne pas être à la hauteur. Mais qui a bien pu nous enticher de cette peur commune et dévastatrice ? Nos parents, le système scolaire ? Les deux ? La peur de ne pas être à la hauteur c’est aussi la crainte du jugement. Que va penser l’Autre si je n’y arrive pas, si je ne suis pas aussi bon que ce qu’il attendait, si j’échoue. Peur de l’échec. Car même si on entend volontiers dire, depuis quelques décennies déjà, qu’on apprend de ses erreurs, qu’on rebondit après un échec, que certains « ratés professionnels » font partie de l’expérience et nous font grandir… Il faut bien avouer qu’on prône encore davantage le culte de la réussite.

 

Cette peur (de ne pas être à la hauteur) est démesurément répandue. Elle concerne tout le monde. Du plus bas de l’échelle hiérarchique au sommet de l’entreprise. Et bien sûr les managers n’y échappent pas. Ils se débattent entre les injonctions de la Direction, les objectifs de leurs équipes, les reporting et les attentes nombreuses et souvent justifiées des collaborateurs d’aujourd’hui.

On reproche souvent aux managers d’être mauvais. Ils reprochent souvent eux-même au système de les empêcher de manager. Trop de tâches de contrôle, pas assez de temps, trop d’actions commerciales pas assez de disponibilité humaine. Le manager tient plus du super héros qui se doit d’alterner les casquettes que du manager coach qu’on aimerait bien qu’il soit.

Rien d’étonnant qu’il ait peur lui aussi de ne pas être à la hauteur. Je ne connais pas de manager s’efforçant d’être un mauvais manager et pourtant force est de constater que beaucoup le sont !

 

Vous êtes en train de lire cet article et vous vous êtes déjà reconnu(e) dans une des peurs citées. Peut-être dans plusieurs même et vous vous dites qu’identifier ses peurs c’est déjà bien mais s’en débarrasser c’est peut-être encore mieux… Mais comment faire ?

 

En commençant d’abord par les accepter.

Comme évoqué précédemment, la peur est avant tout une émotion. Et comme toute émotion, elle s’apparente à un signal. Ce n’est pas, comme on l’entend souvent, une émotion négative qu’on pourrait aisément opposer à la joie ou à la surprise, souvent qualifiées d’émotions positives. Je préfère d’ailleurs parler d’émotions agréables ou désagréables, selon les cas. Car la peur, au même titre que toute autre émotion désagréable, est utile. Entendons-nous bien, je ne dis pas que les peurs étant utiles, il faut les conserver ! Je dis simplement qu’une peur nous renseigne sur notre état, sur les limites de notre zone de confort et nous aide à mieux comprendre comment nous fonctionnons et au final qui on est.

 

Il est donc intéressant face à une peur que l’on nourrit de s’interroger sur les raisons réelles qui en sont à l’origine. S’agit-il d’un manque de confiance en soi qui nous fait craindre le futur et perturbe notre capacité à l’appréhender ? D’un manque d’assertivité (n’hésitez pas à lire mes articles sur ce thème) ? Est-ce lié à une tendance qu’on a à se dévaloriser ?

Que craint-on vraiment ? Le regard des autres ? Leur « jugement » ? La peur de décevoir, de ne pas plaire ou tout simplement de ne pas être aimé ?

Si ces questions ont des échos en vous, continuez à y réfléchir. Et à trouver des réponses…

 

Mais ne croyez pas porter seul(e) la responsabilité de ces peurs. L’entreprise, ses dirigeants, ses managers ont, eux aussi, un rôle à jouer. C’est à eux que revient la mission de créer une entreprise saine tant dans l’aménagement des locaux que dans le développement des collaborateurs. A eux de faire en sorte que chacun y trouve sa place et que la « boule  au ventre » dont parlent encore aujourd’hui nombre de collaborateurs qui partent travailler soit remplacée par la motivation et le bien-être.

 

Parler des peurs, c’est déjà une façon de les apprivoiser. Mais parfois, quel que soit son statut dans l’entreprise, on a du mal, à y arriver.

Si vous n’y arrivez pas tout(e) seul(e), un coach est là pour vous accompagner et vous aider à trouver vos réponses et à évacuer vos peurs.

Et souvenez-vous en… La peur est un indicateur, pas une fatalité.

 

Je vous laisse méditer sur cette jolie formule de Nelson Mandela : « Le courage n’est pas l’absence de peur mais la capacité à la vaincre. »

 

 

Vous voulez profiter d’un « diagnostic » gratuit de votre communication ? 

Savoir quel impact vous avez sur les autres?

 

C’est facile, gratuit et sans engagement de votre part!

Je vous offre une séance de coaching d’1h30 et je vous dis tout sur votre façon de communiquer et comment l’améliorer! 

Je me déplace gratuitement sur Paris et dans le reste de l’Ile de France. 

(Pour la Province et l’étranger, je vous demanderai juste de prendre en charge le déplacement).

 

Vous souhaitez me contacter pour profiter gratuitement de ce

« diagnostic communication »? C’est facile !

 

contact@frederic-levy.fr

06 13 07 30 98

 

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *