J’ai eu récemment le plaisir de répondre à quelques questions posées par l’Agence du sens (http://www.lagencedusens.fr).
Les voici!
L’Agence du Sens : Comment caractérisez-vous votre accompagnement en tant que coach ?
Frédéric Lévy : J’aurais vite fait de résumer mon approche en disant que je suis un coach comportemental ! Cela ne signifie pas que je m’interdise d’autres regards mais je pars du principe que, souvent, tout repose sur un comportement, adapté ou non. Ni psy, ni prêtre, telle pourrait être ma devise de coach. Je ne travaille pas sur le passé de mes clients. Nul besoin de savoir s’ils ont eu un « accident de poussette » qui pourrait être à l’origine de leurs difficultés d’aujourd’hui. S’ils souhaitent faire ce travail – ce qui est légitime – ils ne le feront pas avec moi. Je ne suis pas là non plus pour écouter leurs confidences, leurs aveux. Je ne suis ni un gourou, ni un conseiller. Je suis un miroir, comme je m’amuse à le dire parfois, car j’aime le double sens des mots : un miroir qui réfléchit.
Enfin, une des particularités de mon approche réside dans le fait que je travaille beaucoup sur le ressenti. Le mien, et celui des autres. Se sentir bien, trouver le confort est souvent pour moi la base qui servira à faire évoluer les comportements et à atteindre de nombreux objectifs.
Quelles sont les principales problématiques humaines que vous rencontrez en entreprise et de quoi sont-elles le signe, selon vous ?
F.L. : Les problématiques que je rencontre le plus souvent sont liées à la communication interpersonnelle. C’est un sujet qui touche tout le monde. On a tous envie de nourrir des relations saines et efficaces avec les autres, envie d’être capable de faire passer nos messages, d’être entendu, de convaincre et bien sûr de ne pas trop avoir les mains moites et le cœur qui s’accélère quand on se retrouve face à l’Autre, surtout lorsque l’enjeu est important.
L’Entreprise d’aujourd’hui, à l’image de la société (avec ses incertitudes, ses mutations, ses exigences) n’est guère rassurante. C’est sans doute pour cette raison qu’autant de problématiques liées à la confiance en soi, à la peur du regard des autres, voire du jugement, émergent. De cet état de fait découlent, également, tous les sujets en lien avec les RPS (risques psychosociaux), qui viennent témoigner du malaise de l’Entreprise et du mal-être de ses collaborateurs.
Nous nous sommes intéressés récemment au charisme, en tant que qualité naturelle ou théâtralisée. Selon vous, le charisme peut-il s’acquérir via un coaching en techniques de communication et d’influence ?
F.L. : Le charisme est un sujet qui revient souvent au cours de mes séances de coaching. Et pour cause… Le charisme, dans l’entreprise comme dans la vie semble aussi recherché que le Graal ! J’estime que le charisme n’est ni vraiment naturel, ni permanent. On ne nait pas avec du charisme. Par ailleurs, personne n’a de charisme au réveil !
J’établis un lien très étroit entre charisme et confiance en soi. On estimera souvent qu’une personne est charismatique lorsqu’on trouve chez elle l’art de s’imposer, parfois avant même d’avoir ouvert la bouche, sa capacité à attirer et retenir l’attention, à donner envie qu’on le suive, en digne leader qu’il est. Si certaines personnes semblent avoir spontanément davantage de « présence » (comme on dit dans l’univers théâtral) que d’autres, je constate chaque jour que le charisme s’apprend ! Pour preuve, le nombre de professionnels que j’aide, quotidiennement, à développer cette qualité. A cette fin, ce sont d’autres qualités qu’il faudra acquérir en amont : accepter le regard des autres, ne pas avoir peur de la relation, savoir maîtriser son corps, être disponible et gérer son stress.
